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mercredi 11 novembre 2015

L'important c'est d'être heureux

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Les études, l'avenir professionnel, devoir travailler, savoir ce qu'on veut faire "plus tard"... Tout ceci m'a beaucoup angoissé et continue encore un peu de me peser aujourd'hui. Si vous avez lu quelques un de mes billets personnels ou que vous me connaissez vous savez que je parle beaucoup beaucoup de mes études, c'est vraiment un sujet qui a une place importante dans ma vie.
Le problème c'est que ce n'est pas car j'en suis passionnée, je ne déteste pas non plus mais je ne suis pas épanouie dans ce que je fais. J'ai mis longtemps à le réaliser selon moi et à prendre conscience aussi que peut-être je n'étais pas faite pour ce genre d'études.
Tout a commencé en terminale quand j'ai voulu passer le concours de Sciences Po Paris.
Honnêtement avec le recul je pense que dès le départ je n'étais pas convaincue, je voulais y rentrer mais une part de moi le voyait vraiment comme un fantasme plus que comme un projet concret. Je m'y suis lancée quand même, mes parents ont payé la formation et je me suis lancée dans la préparation pour ce concours. Malheureusement très tôt j'ai craqué, la pression d'un concours n'était pas pour moi, je me sentais incapable et très mal, je ne me voyais pas surmonter cette épreuve et je commençais à beaucoup questionner mon envie de rentrer dans cette école. J'ai fais l'erreur de me sentir tellement mal et de tellement culpabiliser que premièrement je ne l'ai pas avoué à mes parents ou mes amis et secondement je ne me suis pas avoué que ce n'était pas pour moi, tout simplement. Je ne suis pas plus stupide ou moins méritante de réussir que les personnes qui allaient réussir le concours, ce n'était pas grave de ne pas vouloir aller dans cette école au final et même si ça aurait été mieux de le réaliser avant de payer la formation, c'était pas grave.


Ce concours du coup à mes 17 ans, quand j'étais en terminale, a été le premier élément qui m'a montré qu'échouer n'était pas pour le pire, la preuve j'ai pu partir à Montréal. Montréal n'a pas été la solution à tout mes problèmes d'orientation cependant, loin de là, ce n'est que la deuxième étape. Après ma première année du coup où j'ai échoué j'ai déjà du me réorienter. Au début j'étais assez honteuse d'avoir échoué car encore une fois en plus du fait que je me sentais nulle d'avoir gâché l'argent de mes parents pendant 6 mois (je suis rentrée beaucoup en France donc je ne compte pas ma première année à Montréal comme une "année" pleine) je me sentais honteuse d'avoir comme redoublé. Alors qu'au final j'en suis très contente car même si je suis restée dans le même programme faute de temps pour réfléchir à autre chose j'ai pu me questionner plus sérieusement sur mon avenir. Il se trouve que l'année prochaine je quitte enfin la science politique au profit d'un autre domaine (j'ai fais mon choix théorique mais ça peut changer encore donc on verra). Je ne sais pas trop quand, mais j'ai réalisé récemment que je ne voulais pas évoluer dans le domaine politique, ou du moins pas directement. Et ça n'a pas été facile de me l'avouer car quand ça fait longtemps que tu parles de sciences politiques et que les gens te disent "Ah c'est génial, tu vas être Présidente ? haha", "Oh c'est bien ça, c'est sérieux" et autre réflexion qui te font croire que tu appartiens à une élite, avouer qu'en fait non c'est pas ton truc c'est comme avouer que tu n'es pas assez bonne ou que tu ne vaux pas le coup. Maintenant que je commence à mieux m'affirmer j'arrive à le dire que oui la sciences politique c'est intéressant mais non je n'ai pas envie de travailler dedans comme tel et ça ne pose aucun jugement de valeur sur ma personne.
On a le droit de se tromper, on a le droit de se chercher et surtout on a le droit de faire le parcours que l'on veut si c'est celui qui nous rend heureux. Il y a des personnes qui vont mettre en avant une carrière professionnelle brillante et qui seront heureux comme ça, d'autres qui préféreront avoir des petits job alimentaires pour économiser et partir en voyage la moitié de l'année avec leur économie, bien leur en fasse chacun fait les choix qui lui conviennent!
Ça me fait penser, on connait tous la fable de La Cigale et La Fourmi, et bien vous savez, si vous voulez être cigale vous avez le droit. C'est pas un mal de vouloir profiter de l'instant présent du moment que vous arrivez à vivre de cette façon et être bien avec. Il n'y a pas qu'une seule option possible, il faut arrêter de valoriser les choses selon des critères trop fermés. On n'est pas obligé d'avoir un travail fixe pour avoir "réussi". On a tous des objectifs de vie différents, des compétences, des envie, des besoins uniques alors pourquoi évaluer telle étude ou tel parcours plus valorisant car tu as plus de zéro sur ton chèque de fin de mois qu'un autre ? Pour moi la sécurité financière est importante mais ça ne veut pas dire que mon idéal de vie est de devenir cadre supérieur point. On peut avoir de l'argent de bien nombreuses façons et puis on est pas obligé de rouler sur l'or ou avoir un salaire fixe, enfin je ne sais pas mais les choix sont si nombreux on ne peut pas tout comparer avec une échelle normative !


J'ai la chance d'être soutenue par mes parents et c'est ce soutient qui me rassure énormément pour mes choix futurs qui vont certainement beaucoup évoluer. C'est important de se sentir bien dans ce qu'on fait, c'est important de pouvoir s'avouer que quelque chose ne va pas et de prendre le temps de se questionner sur ce qu'on veut. Aucun rêve n'est plus idiot qu'un autre, aucun métier est plus valorisant qu'un autre et aucun choix de vie n'est mieux qu'un autre. Il faut réussir à trouver sa voie pour soi-même, pas en fonction des autres, en fonction des choix qu'on nous montre sous notre nez. Oui parfois ça va être plus dur que pour d'autres d'atteindre nos objectifs car peut-être que l'on veut travailler dans un domaine un peu fermé ou très précis, mais tant que tu te bats pour évoluer dans un environnement qui te plais ça devrait aller.
Je ne sais pas encore ce que je veux ou vais faire de ma vie, j'ai la chance de réaliser ça à 20 ans pendant mes études ce qui m'ouvre pas mal de portes que je n'aurais jamais envisagées il y a quelques années. Je vais peut-être au final me lancer plus sérieusement dans l'écriture, la seule chose que je fais avec vraiment beaucoup de plaisir. Je ne sais pas mais le plus beau c'est que maintenant ça ne m'angoisse plus autant, oui il faut que je réussisse quand même mes études mais si je ne sais pas où elles vont me mener encore c'est pas grave. Je sais que je veux faire mes propres choix même si ils dénotent des parcours classiques, même si c'est hors sujet de ce que j'ai fait jusqu'à maintenant, je sais juste que je veux suivre mes propres choix à fond maintenant. Je me sens beaucoup plus légère maintenant que j'ai réalisé qu'une note sur une feuille de papier ne décide pas de mon avenir car je ne recherche plus à atteindre une élite pour un prestige quelconque, je veux être bien et ça se passera de la façon dont je le décide. Soyez en accord avec vous-même c'est le plus important, décidez de votre propre vie pour vous-même que ça déplaise à votre famille, vos amis, vos amours, c'est votre vie à vous à la fin.

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